22 Avril 2007
En tournage actuellement sur l’Estaque pour son nouveau long métrage, RobertGuédiguian s’est prêté au jeu des 3 questions du Petit Estaquéen.
Quel est la teneur de votre nouvelle production ?
C'est un film noir qui essaie de montrer l'inutilité de la vengeance pour ceux qui l'accomplissent comme pour ceux qui la subissent. Le film s'intitule: Lady Jane
Pourquoi revenir une fois de plus à l'Estaque et quel est le rôle de notre quartier dans votre film ?
Je continue à regarder le monde du balcon où je suis né, à l'Estaque gare au-dessus du bar du centre. Il m'est nécessaire d'y tourner quelques scènes dans chacun de mes films pour vérifier, si j'ose dire, la qualité de mon point de vue. Cela est extrêmement personnel et sentimental.
Que pensez-vous des nouveaux aménagements comme l'espace Mistral , ne pensez-vous pas qu'avec toutes ces réalisations l'Estaque risque d'y perdre un peu son âme ?
On ne peut arrêter le développement du monde. S'il arrêtait d'avancer comme sur une bicyclette, il s'effondrerait. Notre nostalgie personnelle doit être tournée vers l'avenir, c'est à dire qu'elle doit nous aider à imaginer dans les nouveaux visages du monde, la possibilité de ce que nous aimions dans le passé. Quelles que soient les transformations de nos quartiers, il faut maintenir la solidarité entre voisins de toutes origines et de toutes conditions. Cette solidarité de proximité fonde la démocratie et la joie de vivre qui caractérisent nos quartiers.