13 Octobre 2020
Dimanche 8 Novembre - 15h30
«Tayori» en Japonais signifie «correspondance», entendons par là «rapport à l’écriture», l’échange des pensées, des respirations, des façons, des sensibilités.
La musique occidentale de Jean-‐Philippe Rameau, Claude Debussy, John Cage ou encore Olivier Messiaen a créé des ponts et des liens indissociables avec l’Asie. De même, de nombreux compositeurs Asiatiques tels Torū Takemitsu, Toshio Hosokawa ou Qi gang Chen ont puisé leur inspiration dans la culture occidentale pour les marier parfois - et souvent habilement - avec les musiques traditionnelles.
Ainsi, cette correspondance est un dialogue qui ouvre des passerelles esthétiques et sensibles diverses dans l’écriture musicale de cultures géographiquement éloignées.
Ramener le lointain au cœur des territoires est ce que touche ici ce duo Franco-Japonais en déployant des bouts d’histoires, d’espaces et de présent, en jouant des œuvres du répertoire et en proposant des créations contemporaines qui touchent ces sensibilités mixées entre Occident et Asie.
Dimanche 22 Novembre - 15h30
Serket est une divinité bienveillante et guerrière. Elle veille sur les défunts, fait respirer les hommes et les protège du venin. Elle symbolise la vie et la chaleur du soleil. Cicadas , les Cigales, en anglais, elles, sont les seuls insectes capables de produire un son unique aussi puissant...
Ce 4tet mélange les instruments acoustiques à l’électronique et transgresse les sentiers battus du Jazz. Il crée un univers envoutant, une énergie brute et sensuelle qui s’inspire des groupes psychés des années 70's, des musiques urbaines et des musiciens de Jazz actuels (Robert Glasper, Aaron Parks, Avishai Cohen, Brad Mehldau).
Le trio de Cathy Escoffier (piano, compo) avec Julien Heurtel (batt) et Guilhaume Renard (bass) est déjà très implanté sur toutes les scènes et festivals jazz de la région Paca. En invitant Andrew Sudhibhasilp (guit), ce trio devient quartet : Serket & the Cicadas. Ce trio a invité de nombreuses personnalités musicales comme : Romain Morello (tb), Fred Pichot (sax), Tina Mweni (rap), Nicolas Rochette (slam)... Il s’enrichit de ces rencontres en ré-inventant son répertoire.
Le technicien son Fabien Terrail (One Foot, Guillaume Perret, Omar Sosa, Sarah McKenzie, Omer Klein, Pierre de Bethman...), participe à la texture onirique et hypnotique du groupe.
La musique de Serket s'est aussi enrichie d'un univers pictural (proche de la bande dessinée), grâce au talent de Laurent Pascal (Logo, affiche, création du personnage de Serket).
Ainsi SERKET & the CICADAS partage un instant d'énergie pure et de volupté, avec son public. Leur musique émane d’un souffle sauvage, sensuel et enivrant, avide de toucher l’intime et l’incommensurable...
Dimanche 29 Novembre - 15h30
A l’image de l’histoire de son peuple et de celle de sa langue, la musique hongroise a assimilé une grande diversité d’influences venues des peuples roumains, allemands, serbes, ukrainiens et tziganes, mais aussi des peuples de culture turco-mongole.
Du fait de leur isolement, les minorités hongroises de Roumanie ont préservé la singularité de leur culture et de leur musique, en particulier en Transylvanie. C’est dans cette région dont ils étaient originaires que les compositeurs Bartók, Kodály, et après eux, Ligeti, sont partis à la recherche d’une certaine authenticité musicale hongroise. Les chansons et musiques qu’ils ont recueillies auprès des paysans ont constitué pour eux les racines d’une musique savante « typiquement hongroise », et ont notamment servi de matériau de départ à une œuvre chorale majeure.
En déployant une large palette vocale dans l’interprétation de pièces polyphoniques de ces trois compositeurs, en la croisant à l’énergie du chant traditionnel et au son chaleureux et rugueux du trio à cordes de Transylvanie, le projet Dalok (chansons en Hongrois) poursuit ce dialogue fécond entre musique savante européenne et musique populaire du monde rural.
Plaintes et lamentations, chants d’amour, récits épiques teintés d’onirisme, chants à danser aux textes loufoques et aux rythmes endiablés, sont autant de teintes qui reflètent l’état d’esprit d’une culture qui ne fait jamais dans la demi-mesure.
Les cordes, souffles et voix mêlés tissent une matière sonore profondément enracinée dans la terre et affranchie des frontières, dans laquelle se rejoignent tradition et modernité.
Co-production Cité de la Musique, Le Chant du Voisin, Le Son des Pierres, PIC - Ensemble Télémaque.