8 Juin 2011
Depuis plus de dix ans, votre CIQ ainsi que l’Association Mistral, travaillent ensemble pour que le site de la Villa Mistral devienne un lieu de rencontres culturel ayant comme spécificité la peinture. Tout le quartier de l’Estaque et même au delà, avait mis beaucoup d’espoirs sur ce projet qui aurait pu être en 2013 un emblème de notre Vallée de Séon. Il y a eu beaucoup de promesses de la mairie centrale et nous avons même vu Dominique VLASTO, adjointe au tourisme faire une inauguration avec paillettes et petits fours. Ce jour là tout le beau monde était de sortie. Peut être testaient ils les indigènes des Quartiers Nord ; peut être ce jour là étaient ils sincères ? Nous ne le sauront jamais. Adieu belle bâtisse, adieu belle verrière, adieu parc ombragé, adieu les stagiaires venus découvrir le site asseyant aussi un peu plus la valeur picturale de Marseille. Une fois de plus, on nous a menés en bateau, ce qui est un comble quand on habite à l’Estaque. Beaucoup d’entre nous se voyaient promener leurs enfants et petits enfants dans ce parc agréable, face aux rochers de la Cote Bleue. La ville de Marseille avait là un lieu idéal pour faire travailler des ateliers de grande valeur. Mais voilà, on nous a fait le parc et peut être le siècle prochain, nos édiles de la Mairie se pencherons de nouveau sur ce quartier que tout le monde nous envie. Certes, les habitants sont un peu rebelles, mais n’ont-ils pas quelques raisons de l’être ? Peut être ont ils manifesté un peu trop bruyamment lorsque le premier magistrat de notre cité est venu inaugurer le parc tant attendu, peut être auraient ils dû avoir un peu plus de diplomatie, mais en auraient ils été récompensés, rien n’est si sûr ? Comme nous l’avons dit lors de l’assemblée générale de notre CIQ, on nous abreuve de projets pharaoniques qui ne voient jamais le jour. Si on ne peut pas tenir ses promesses, on n’a qu’à se taire. Beaucoup devraient méditer et réfléchir avant de promettre.
Et bien tant pis ! Nous n’aurons pas la Villa Mistral, soit !!! On fera sans et beaucoup continuerons à nous envier notre village au bord de l’eau. Et malgré ce désengagement de la ville, malgré les grilles qui nous emprisonnent la mer, nous continuerons à aimer notre Estaque, notre Marseille et notre Provence. Nous avons les chichis, les panisses et les joutes, nous avons nos clubs de voile, de plongée et un cercle d’aviron des plus titrés de France, nous avons nos rameurs, un club de foot féminin et nos compétiteurs de Nambudo, et puis nous avons la lumière qui éclabousse tout, comme le disait Cézanne, Estaquéen Immortel. Alors je comprends que l’on fasse des jaloux.
Pour démontrer un peu plus le désengagement de la ville envers notre quartier, le bureau de l’office du tourisme a fermé définitivement ses portes. Les touristes qui commençaient à visiter ces lieux sont totalement oubliés, ainsi que les amateurs de peinture qui suivaient le chemin des peintres et ceux qui ont découvert ce quartier par les films de Guédiguian. Comment voulez vous être optimiste ? Il y a beaucoup à parier que nous soyons en 2013 les parents pauvres de la ville.