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La Déviation en route vers la fixation ?

La Déviation en route vers la fixation ?
La Déviation en route vers la fixation ?

Sur les hauteurs de l’Estaque, non loin de la carrière du cimentier Lafarge, se cache un havre empli d’une beauté insoupçonnée. Au numéro 210 du Chemin de la Nerthe, se niche depuis trois ans La Déviation. Un centre de recherche et de diffusion artistique ayant pris ses quartiers là où était auparavant établie l’ancienne cimenterie La Coloniale. Accueillant actuellement une dizaine de résidents permanents, le lieu est « axé sur l’expérimentation et vit sans subventions », explique Mélanie Métier, membre de l’association occupant les lieux. « Nous sommes autonomes, notre fonctionnement est bénévole et nos bénéfices servent à payer nos travaux », détaille-t-elle au sujet de ce centre divisé en trois pôles (musique, arts visuels, arts vivants). Un fonctionnement atypique matérialisé par une politique d’accès et d’adhésion à prix libres. Qu’ils soient encore en friche ou non, ateliers, studios de danse ou de musique et chapiteau de cirque témoignent de l’effusion qui sévit ici. Détenteur d’un bail commercial, l’association entend maintenant en faire l’acquisition en lançant une campagne de financement participatif. Mais dans quel but et comment acheter ce terrain de plus de 2 000 m² dont la valeur est fixée à 450 000 euros ?Garder la vocation collective« On a créé l’association « Parpaing libre » pour acheter la Déviation », synthétise Mélanie Métier. Avant de préciser un point non négligeable : « Dans ses statuts, il est dit qu’elle n’aura pas le droit de revendre le lieu et a l’obligation de garder sa vocation collective, même si la Déviation venait un jour à péricliter ». Une garantie calquée sur le modèle allemand du Mietshaüser Syndikat. « Alors que les squats devenaient compliqués en Allemagne, une banque leur a permis d’acheter des lieux pour qu’ils perdurent. Ils sortent des biens du marché immobilier pour qu’ils restent collectifs ad vitam aeternam », rappelle cette architecte de formation. Un montage destiné à distinguer la propriété d’usage de celle du sol. Afin d’obtenir le prêt pour l’achat du terrain, 150 000 euros sont nécessaires à Parpaing libre.Sur cette somme, 95 000 euros font défaut. « On a deux mois pour les trouver », alerte Mélanie Métier, qui compte sur la générosité des soutiens, sans compter le fait de creuser la piste du « mécénat ».P.A. www.parpainglibre.org et www.ladeviation.or

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