15 Janvier 2007
Un bon quart de siècle s’est écoulé depuis que nos usines ont disparues et avec elles, souvent, nos parents et grands-parents. Pourtant, malgré le futur tourné vers les loisirs, il ne faudra jamais oublier que notre quartier est né et a vécu grâce à l’industrie.
Ce millier de travailleurs, qui, après la guerre faisait "tourner" ces usines, avait créé les coopératives d’ouvriers et les cantines d’usines. Mots désuets aujourd’hui quand on parle de grandes surfaces et de restaurants d’entreprises. Dans ces coopératives, on trouvait tout ce qui se vendait dans tous les commerces de proximité, surtout de l’alimentaire, à un prix plus bas, car les COOP étaient gérées directement par les ouvriers (souvent pendant leurs heures de travail mais aussi en dehors de leur temps de travail). Avant de s’appeler LAFARGE, il y avait LA COLONIALE, qui vers 1946, sous l’impulsion de M. LINDENMEYER et de ses ouvriers, a créé la cantine d’usine à la montée PICHOU (aujourd’hui transformée en appartement). Un petit local attenant servait de coopérative qui par la suite a été transférée à l’emplacement de l’ancien marchand de volaille Mr LEMONACO. On se souvient de Mme ALBARELLO, Mme GUINTOLI, M. MASSIAS et pour terminer M. MODOLA qui l’a tenue jusqu’à la fermeture en 1981. D’autres se rappelleront de la coopérative CHOC, CHAGNAUD, E.G.T.H. en bas de RIAUX, à l'emplacement du petit stade actuel, qui a été créée à la suite d’une grève. (on y distribuait alors de la soupe aux ouvriers). M. CAPY, M. ISNARDON, Mme BATISTELLI et Mme CAILLOL s’y sont succédés jusqu’en 1973 date de la fermeture. Enfin dans les années 50 fût créée à l’initiative du CE et de Constantin Brau la COOP UGINE-KHULMANN tenue par M. COLOMBANI et ensuite par M. SPINA. Une cantine qui employait 3 personnes et qui avait une vue sur la mer qui aurait laissé pantois n’importe lequel des touristes qui visitent notre petit coin de L’ESTAQUE. Ces coopératives ont fermé suite à de nombreux vols et effractions mais aussi à cause de la concurrence des grands supermarchés de la périphérie.