14 Février 2015
Mon pays, ma ville, mon quartier, mon école !
Cette déclinaison séculaire prend aujourd'hui une valeur des plus fortes, des plus essentielles, une dimension citoyenne qu'il est absolument nécessaire de réhabiliter et rétablir au cœur de notre société. Au diable les grincheux, les sceptiques, les inquiets, les auto- satisfaits, les suffisants…. Il est temps de voir la vérité en face avec deux préalables:
J'ouvre aujourd'hui dans nos pages du Petit Estaquéen le dossier "école". Le sujet me semble suffisamment important, avec l'accord tacite de chacun pour être débattu sur plusieurs numéros. Nous tenons la une tribune qui je l'espère répondra à votre attente et nous permettra de faire avancer nos opinions pour que nos enfants , nos petits enfants puissent avoir la connaissance et le bonheur du vivre ensemble pour un avenir bienveillant.
Pour l'heure et pour ce numéro, il est temps pour nous de mettre en marche une réelle dynamique qui devrait l'être depuis la dernière rentrée scolaire:
les aménagements des rythmes scolaires
DECRET ° 2013-77 du 24 janvier 2013
Décret relatif à l'organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires
Publics concernés : élèves des écoles maternelles et élémentaires publiques, parents d'élèves, enseignants du premier degré et collectivités territoriales.
Objet : modification des rythmes scolaires dans l'enseignement du premier degré.
Entrée en vigueur : au début de l'année scolaire 2013-2014. Toutefois, jusqu'au 31 mars 2013, les communes peuvent demander au directeur académique des services de l'éducation nationale le report de la réforme à l'année scolaire 2014-2015.
Le présent décret prévoit la mise en place d'une semaine scolaire de 24 heures d'enseignement réparties sur 9 demi-journées afin d'alléger la journée d'enseignement. Les heures d'enseignement sont organisées les lundi, mardi, jeudi et vendredi et le mercredi matin, à raison de cinq heures trente maximum par jour et de trois heures trente maximum par demi-journée. Le directeur académique des services de l'éducation nationale peut donner son accord à un enseignement le samedi matin en lieu et place du mercredi matin lorsque cette dérogation est justifiée par les particularités du projet éducatif territorial et présente des garanties pédagogiques suffisantes. L'organisation de la semaine scolaire de chaque école du département est décidée par le directeur académique des services de l'éducation nationale agissant par délégation du recteur après avis du maire ou du président de l'établissement public de coopération intercommunal intéressé. Le texte prévoit également la mise en place d'activités pédagogiques complémentaires en groupes restreints pour l'aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages, pour une aide au travail personnel ou pour une activité prévue par le projet d'école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial. L'organisation générale de ces activités pédagogiques complémentaires est arrêtée par l'inspecteur de l'éducation nationale de la circonscription, sur proposition du conseil des maîtres.
Voila pour l'essentiel de la loi, sans rentrer dans le détail des articles que nous gardons à votre disposition si nécessaire. Pour votre information, quelques articles de presse:
12 juin 2014 LE FIGARO
Les maires n'appliquant pas la réforme des rythmes scolaires à la prochaine rentrée feraient un «choix parfaitement illégal» qui leur vaudrait d'être «condamnés». Particulièrement visé, le sénateur maire UMP de Marseille, Jean Claude Gaudin, qui a d'abord demandé un moratoire d'un an puis a proposé un projet d'organisation qui vient d'être rejeté par le recteur de l'académie d'Aix-Marseille.
La solution pourrait être un regroupement des activités périscolaires le vendredi après-midi, comme la majorité des conseils d'école interrogés par l'académie en ont exprimé le souhait, et une matinée de classe supplémentaire le mercredi matin sans cantine car cela coûterait 6 millions d'euros, explique Danièle Casanova
3 octobre 2014 LE MONDE
Rythmes scolaires
Marseille empoche l'argent sans mettre en place les ateliers
Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille, a été pris à partie, mardi 2 septembre, par des parents d'élèves mécontents de sa gestion de la réforme des rythmes scolaires.
C'est un gros chèque. Le premier d'une série de trois. Plus de 2 millions d'euros vont arriver mi-octobre à l'hôtel de ville de Marseille, le second arrivera cet hiver et le dernier au printemps. De l'argent de l'Etat pour aider la municipalité à financer les ateliers périscolaires offerts aux enfants, trois heures par semaine, dans le cadre de l'aménagement des rythmes scolaires. Enfin, pour Marseille, ce n'est que la théorie. Dans la cité du Sud, l'argent arrive, mais pas les activités.
« Quelques garderies ont mis en place des ateliers au compte-gouttes. La mairie annonce être en mesure d'ouvrir des projets expérimentaux sur un dixième des 445 écoles, mais dans la pratique c'est moins », se désole Séverine Gil, présidente de l'association de parents d'élèves MPE 13. « De toute façon, tout est tellement désorganisé ici que, lorsque la mairie arrive à recruter des animateurs, il n'y a pas d'enfants à la garderie parce que l'information ne circule pas », déplore-t-elle.
A Marseille, la colère enfle face à l’impréparation de la réforme des rythmes
Parfois c'est pire encore. A la Batarelle, dans les quartiers nord, une garderie (!) a bien été mise en place récemment par la mairie d'arrondissement. Pourtant, elle ne fonctionne pas vraiment, car il manque l'animateur pour accompagner les enfants de l'école au centre de loisirs, à 200 mètres. Le directeur du centre est volontaire, mais la Ville doit le lui demander officiellement. Il attend ! Cette solution, qui a été adoptée par Lyon notamment, «ne va pas du tout dans l'esprit du décret. Elle n'allège pas la journée d'école et ajoute une matinée où les enfants doivent se lever!» remarque Mme Casanova.
Nous sommes mi - février et le constat est lamentable !!!
Pour un grand nombre d'école, beaucoup trop ne répondent pas au besoin faute d'une mauvaise organisation complètement inefficace.
Depuis 6 mois, nos enfants perdent 3 heures d'enseignement par semaine !!!!
Et que l'on ne vienne pas nous expliquer les…… mauvaises raisons, avec pour justification d'aucune conséquence sur le(s) programmes, sur l'équilibre de l'enfant, sur son apprentissage, sur son épanouissement…intellectuel, physique ou artistique….
On se moque de nos enfants, on se moque de nous, on se moque de l'école,….
on se moque de la République !
Il est vrai que cela fonctionne mieux dans les quartiers Sud avec une gestion associative confiée à un organisme efficace (expérience vécue) alors que dans l'autre moitié de la Ville et en particulier les quartiers Nord, c'est désastreux ! L'organisme de gestion, les AIL, semble être sous anesthésie générale !
Cette entité qui fût un temps bien honorable avec une forte implication sociale, ne répond même pas au courrier qu'on lui adresse.. ..(expérience vécue), ne serait ce que par simple politesse……!
Nous allons donc envisager les mesures d'investigations nécessaires pour mettre en œuvre:
1 - L'application de la loi (Et ce, quoique nous en pensions !)
2 - Le bon usage des budgets prévus
Alertée par nos soins et par son propre service à l'Education, Mme Samia Ghali, sénatrice maire de notre secteur nous apporte son soutien et devrait faciliter notre démarche.
Nous vous remercions d'être à l'écoute en espérant, par notre action, peser sur un véritable et efficace engagement des pouvoirs publics.
Gilbert SPINELLI
Prochain thème: La mission de l'Ecole #2